jeudi 8 mai 2008

Coup de fil 8

A peine eu le temps de dire bonjour à Sylvain en rentrant du travail, que le téléphone sonne, et j'entends Geneviève me dire : "tu notes : 05...." pour me donner le numéro de la cabine où elle se trouve et que je dois rappeler. Au moins cette fois, je suis plus vêtu qu'hier matin...
Et c'est sans me plaindre que j'ai chopé un stylo et écris le numéro. On est ensuite restés trois quarts d'heure au téléphone, sans voir le temps passer.

Elle est arrivée à Lectoure et a déjà visité le cathédrale.
De Moissac à Saint Antoine, lundi dernier, sous la pluie, ce fut 28 kilomètres de gadoue qui colle aux chaussures et fait faire des grands écarts en glissade. Elle a suivi le chemin de halage, mais le goudron est plus dur que la terre et échauffe les talons. Pour passer sous l'autoroute, ce fut difficile de trouver le chemin car les marques du GR sont effacées par des personnes du coin. On dit que ce sont des paysans, mais qu'en sait-on ?
Geneviève a marché un moment avec deux parisiens sûrs de tout et qui ont osé lui demander pourquoi elle faisait le chemin. Cette question ne se pose jamais. Elle leur a dit qu'elle n'avait pas encore la réponse. Un besoin légitime lui a permis de se retrouver seule.
Le mardi, les vêtements et chaussures n'étaient pas secs, les pieds se sont retrouvés à macérer pour un résultat tout blanc. Pas possible de faire de lessive, mais le soleil est revenu, tout va rentrer dans l'ordre.
A certains endroits, le GR et la piste cyclable passent en contrebas de la route, ce qui est assez bien.
A Auvillar, elle a vue la très belle halle ronde, mais n'a pu acheter à manger car arrivée après midi et tout était fermé.

A rencontré Georgette et Yvan, des Québecois, dont voici le blog de leur marche.
A soutenu Gilles qui avait des ampoules au pieds et le moral sous les semelles.
A croisé Jacques, un viticulteur / professeur de judo de l'Aveyron, que sa femme a suivi en camping-car quelques jours. Laurent, ressemblant à un épouvantail, l'a aussi croisé à Varaire.
A dormi avec Assaf (israélien), une japonaise, un danois.
A Moissac, il n'y avait que deux petites chambres de cinq personnes. Ce soir, ce sera un dortoir de 8.
Radio camino avait annoncé l'anniversaire de Geneviève, par les soeurs que j'avais prévenues (une d'elles a fait une petite carte) et par Jacky qui a dû lire ce blog. Ce qui a donné plusieurs bonnes et joyeuses surprises à Geneviève. Et plein de gentils mots. Elle va encore écrire des cartes. Et remercie encore tout le monde.

Quand elle ne peut laver son pantalon plein de gadoue, elle marche en caleçon.
Tous les soirs, elle étudie le parcours du lendemain.
De Lectoure à Condom, elle va prendre tout son temps pour faire les 27 kilomètres, sur un rythme plus lent.
Elle doit faire ses courses pour deux jours, ce qui fera environ un kilo de plus à porter. Peut-être du taboulé ?
Gilles vient de passer devant la cabine mais ne l'a pas vue.
La crédenciale se remplit de coups de tampons, d'origine assez variée, mais l'appareil photo ne sort que très peu.

Elles fait des bises à tous.

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